L’AS BLAINVILLE REMPORTE LA COUPE PLSQ POUR LA DEUXIÈME FOIS

 

Par Marc Tougas | @TougasMarc

 

L’AS Blainville a remporté la Coupe PLSQ pour la deuxième fois de son histoire, samedi au Centre multisports de Terrebonne, en vertu d’une victoire de 1-0 contre le FC Gatineau.

Pierre-Rudolph Mayard, le champion buteur de la Première ligue de soccer du Québec en 2017, a inscrit le seul filet de la rencontre à la 28e minute de jeu. Il a été couronné joueur du match.

L’AS Blainville a donc remporté la Coupe PLSQ pour la deuxième année d’affilée – à chaque fois contre le FC Gatineau, qui s’était incliné 4-0 l’an dernier et avait décroché ce trophée en 2014. L’ASB devient du même coup le premier club dans l’histoire de la PLSQ, qui a été fondée en 2012, à se retrouver avec deux titres de vainqueur de Coupe.

Même si le fait saillant de l’année 2017 pour Blainville demeure la conquête du championnat de saison, qui a eu comme heureuse conséquence de donner accès pour la première fois au Championnat canadien des clubs organisé par Canada Soccer, pas question de ranger le trophée de la Coupe PLSQ dans le fond d’un placard en se disant qu’il ne brille pas assez. Au contraire.

« Elle est quand même dans notre cœur parce que c’est le premier trophée que nous avons gagné en PLSQ, a souligné l’entraîneur-chef de l’ASB Emmanuel Macagno. On tenait à la garder quand même ! »

« C’était l’objectif de gagner la Coupe, comme c’était l’objectif de gagner le championnat. On voulait le doublé », a affirmé Mayard, qui a indiqué que ses coéquipiers n’ont eu aucune difficulté à se motiver pour le match de samedi. « Les gars savaient très bien c’était quoi l’enjeu. On ne voulait pas laisser filer ça. On voulait se battre jusqu’à la fin. »

 

Des qualités de finisseur

Même si la formation blainvilloise était largement favorite pour remporter cette finale de Coupe, elle n’a pas eu la vie facile contre les joueurs gatinois. Pas du tout. D’ailleurs, la rencontre aurait très bien pu se terminer 0-0 et aller en prolongation puisqu’il est loin d’être sûr qu’un autre joueur que Mayard aurait réussi à faire preuve d’une aussi belle finition sur la séquence qui a mené au but.

Celui qu’on surnomme Papouche a alors foncé à l’aile droite pour aller chercher un long dégagement dans le tiers offensif, a réussi à contrôler le ballon même s’il avait un opposant sur le dos, puis s’est dégagé juste assez d’espace pour décocher un tir croisé à ras de sol du pied droit qui a pris le gardien du FCG Horace Patient Sobze Zemo un tantinet à contre-pied malgré un angle de tir relativement restreint.

«Honnêtement, il l’a très bien frappé (le ballon), il faut lui donner le crédit là-dessus, a indiqué le gardien-étoile du FC Gatineau. De mon côté, je l’ai à peine touché. C’était un grand geste technique de sa part, il l’a bien placé. »

« Dans ces circonstances-là, tu ne peux pas attendre une erreur, a fait remarquer Mayard. Le ballon, il bondit, le défenseur hésite, tu es dans la surface, il faut que tu aies la mentalité d’un tueur… Au pire, le gardien fait l’arrêt, mais quand tu es dans la surface et que tu as la chance de frapper, tu frappes sans hésiter. Et c’est ce que j’ai fait. »

« Comme souvent, dans ces cas-là, il est capable de tenir le choc », a dit Macagno du duel que Mayard a remporté devant le défenseur du FC Gatineau.

 

Plus difficile que prévu

Quand on vous disait que le FC Gatineau a été pugnace – plus encore que bien des observateurs s’y attendaient –, sachez que la première occasion du match a été celle de l’attaquant gatinois Sergio Garcia, qui a forcé le gardien blainvillois Erwan Clark Ofouya à faire l’arrêt en plongeant à sa droite à la 7e  minute de jeu. Ensuite, pendant que Gatineau attaquait ou contre-attaquait en franchissant le milieu du terrain le plus rapidement possible, les Blainvillois construisaient plus patiemment et plus systématiquement, en variant le rythme d’une fois à l’autre.

On aurait pu penser que le but de Mayard allait permettre à un ASB plus libéré d’accroître son avance en deuxième mi-temps. Mais trop souvent, les hommes de Macagno se sont contentés de tirs mal cadrés sans réussir à amener le ballon derrière la ligne défensive gatinoise.

En fait, c’est seulement après que le FC Gatineau se soit vu refuser un but en apparence marqué à la 67e minute, en raison d’un hors-jeu, que les Blainvillois sont devenus plus incisifs à l’attaque. Notamment, quand Mayard s’est présenté à l’embouchure du filet sans pouvoir mettre le pied sur un centre de Maxime Leconte à la 77e, puis quand Mayard a vu son lob aboutir sur le poteau à la 82e minute alors qu’il tentait d’exploiter le fait que Sobze Zemo était sorti trop loin de son filet.

Bref, même si la victoire de l’ASB était largement méritée et que Blainville aurait pu s’imposer par une marge bien plus grande, c’était un match qui aurait pu, si le terrain avait penché le moindrement en faveur des Gatinois, nécessiter une prolongation ou même se terminer par une courte victoire du FC Gatineau.

« Ils ont affiché beaucoup de volonté, ils ont fermé les espaces, a noté Macagno. On avait de la difficulté à enchaîner parce qu’ils étaient sur tous les ballons, ils étaient très valeureux. »

« Je pense que leur impact physique nous a dérangé, a affirmé le milieu de terrain de l’ASB Maxime Leconte. On a réussi à jouer un peu en deuxième mi-temps, à créer des occasions – sans concrétiser malheureusement –, mais derrière il fallait être attentif et ne pas prendre de but.

« Ils ont fait le match qu’il fallait, a ajouté Leconte. Tout le mérite revient à l’entraîneur et à l’équipe en face. »

L’entraîneur du FCG Sylver Castagnet avait lui aussi des louanges pour ses joueurs, même s’il ressentait la déception parce que la seule considération qui comptait, c’était le score du match.

« Une finale, ça se gagne, il n’y a pas de victoire (morale), a-t-il souligné. C’est pour ça qu’on sort frustré de ce match. Malgré tout, il faut quand même retirer du positif de cette finale. Je crois qu’on a fait plus que bien s’opposer au premier de la ligue – l’indiscutable premier de la ligue. On a montré du courage, des vraies valeurs. On n’a rien à reprocher aux garçons, au contraire, je suis très fier d’eux. Mais évidemment, on a perdu. Donc, quand on perd, on est forcément déçu, surtout quand c’est une finale. »

La finale de la Coupe PLSQ met officiellement fin à la saison 2017 dans la ligue sur le terrain puisque cette année, le champion du circuit professionnel québécois de division 3 n’affrontera pas le champion de la League 1 de l’Ontario. L’ASB, en tant que champion de la saison 2017, participera plutôt l’an prochain au Championnat canadiens des clubs, tournoi mettant à l’enjeu la Coupe des Voyageurs qui regroupe aussi les trois clubs canadiens de la MLS (Montréal, Toronto et Vancouver), celui de la NASL (Edmonton) et celui de la USL (Ottawa).

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.